LE COLOMBIER
Voir la construction d'un pigeonnier modèle Claude STROJEK 
Avant tout je parlerai des installations car c’est un aspect essentiel de la colombophilie.
Comme l’a dit Vincent, notre ami Dr Vétérinaire, même le meilleur suivi sanitaire ne sera qu’un pansement sur une jambe de bois si les installations ne sont pas bonnes.
Bonnes installations ne signifie pas installations luxueuses, bien qu’il soit toujours agréable pour le colombophile de soigner ses pigeons dans un beau colombier.
J’ai visité de nombreuses colonies hébergées dans des installations simples, mais possédant toutes les qualités d’un bon colombier de pigeons voyageurs.
Quelles sont ces qualités ?
Elles sont multiples …Une bonne ventilation est indispensable pour que l’air soit renouvelé au maximum. Ceci étant, il faut éviter que l’air arrive directement sur vos pigeons et surtout bannir les courants d’air qui sont souvent générateurs de problèmes respiratoires.
L’aération bien étudiée (test de la fumée de cigarette) est un des principaux facteurs de santé et tous les champions colombophiles y prêtent une attention particulière.
La température de neutralité thermique , d’après la littérature, se situe aux alentours de 25-30°C . Cette température, est un des éléments qui permet de faire arriver la forme.
Ceci étant, en hiver, le pigeon supporte très bien des températures inférieures et l’amateur ne doit pas craindre le froid . Je peux citer le cas d’un ami, très bon colombophile, dont les pigeons sont maintenus en volière tout l’hiver quelles que soient les conditions climatiques.
Il faut,à mon avis, éviter de calfeutrer les pigeons.
Dans l’optique de profiter des premiers rayons du soleil de printemps des amateurs font installer des tuiles en verre sur le toit du colombier.
Il faut bien sûr éviter les infiltrations d’eau. Certaines bactéries aiment bien les milieux humides pour se développer. N’oubliez pas de toujours faire en sorte de combattre les sources d’infiltration et l’eau stagnante.
Si un problème d’infiltration vous semble insoluble alors isolez au moins les pigeons de celle-ci, par la mise en place d’un caillebotis par exemple.
L’orientation du pigeonnier est également importante.
Lorsque l’on à le choix le consensus est de préférer l’orientation au Sud Est ; celle ci permet une meilleure pénétration des, si rares, rayons du soleil d’hiver et des conditions optimales pour l’ensoleillement de la bonne saison.
Ceci étant j’ai vu aussi de bons résultats chez des amateurs qui, faute de place, avaient dû orienter leur colombier différemment.
On a coutume de lire et d’entendre qu’il faut surtout éviter l’Ouest et le Nord.
L’essentiel encore une fois étant d’avoir un colombier sec et bien ventilé. Le bon colombier est aussi un colombier « pratique ». Il doit être pensé pour être facile à entretenir.
La colombophilie est un hobby qui se pratique 365 jours par an. Elle nécessite donc patiente et abnégation. Les tâches difficiles à effectuer seront peu à peu négligées. Il faut donc agencer son installation en pensant à simplifier sa charge de travail pour la raison précitée mais aussi car moins vous passerez de temps à ces tâches d’entretien, plus vous aurez de temps à consacrer à l’étude et au suivi de vos sujets.
Concernant les matériaux on voit de tout. Pour résumer, quels qu’ils soient, ils doivent concourir à mettre en œuvre toutes les règles précédemment décrites. Notamment la sécheresse, le réchauffement rapide et la conservation de cette chaleur pour la restaurer pendant les heures froides de la nuit toujours dans les mêmes soucis d’équilibre thermique.
Tout existe en matière de qualité et de prix, d’apparence et de solidité et c’est à chacun de faire selon ses souhaits et son porte monnaie en gardant à l’esprit qu’il s’agit là d’un investissement essentiel pour qui souhaite conserver sa colonie dans un bon état sanitaire pour être apte à réussir de beaux élevages et disputer les places d’honneurs dans les concours.